L’opération des yeux contre les pathologies et troubles visuels

L’opération des yeux contre les pathologies et troubles visuels

Une opération des yeux est parfois incontournable lorsque des troubles comme la myopie, l’hypermétropie, la presbytie ou la cataracte affectent notre vision. Dans certains cas, comme pour le strabisme, ils sont inesthétiques. Mais le plus souvent, ils nous handicapent au quotidien. Quelles sont alors les troubles visuels les plus courants et quelles opération et solutions sont possibles pour corriger ces problèmes des yeux ? Cet article vous aide à y voir un peu plus clair.

Opération des yeux : points sur la différence entre troubles et pathologies oculaires

Les problèmes liés à la vision peuvent être un défaut visuel, issu d’une anomalie de l’oeil, du vieillissement de l’oeil, ou d’une pathologie visuelle. Dans certains cas, ils sont aussi génétiques, ou résultent d’une négligence ou d’une agression externe. Mais le plus souvent, on a tendance à confondre pathologies visuelles, qui sont en fait des maladies des yeux nécessitant le port de lunettes adaptées, et défauts visuels. Ces derniers découlent surtout d’une imperfection géométrique au niveau de l’oeil, ou bien concernant sa puissance.

Ce sont par exemple la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie. En ce qui concerne la presbytie, il s’agit d’un trouble relatif à l’âge, puisqu’elle touche à peu près tout le monde ayant franchi la quarantaine.

Quelques troubles et pathologies oculaires fréquents nécessitant une opération des yeux

Le DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge

La DMLA apparaît lorsque la macula ou de la partie centrale de la rétine se détériore ou disparaît progressivement, en vieillissant. Cela provoque une perte de vision légère à sévère chez les personnes au-delà de 60 ans. Ces dernières voient des taches sombres dans leur champ visuel. Les lignes droites vont se déformer et elles éprouvent une difficulté à se rappeler les traits de visages. Ce trouble de la vision peut être héréditaire. Toutefois des facteurs de risque comme l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’hypercholestérolémie et l’obésité peuvent le favoriser.

Traitement et opération des yeux contre la DMLA

A ce jour, il n’y a pas de remède réellement efficace contre la forme atrophique de la DMLA. Néanmoins, il est possible de ralentir sa progression grâce à la chirurgie ou des médicaments anti-angiogénèse. On peut aussi recourir à la thérapie au laser et au suppléments de vitamines (zinc, oméga 3).

Des aides visuelles ou une rééducation orthoptique

Si l’acuité visuelle du patient diminue considérablement, des aides visuelles ou une rééducation orthoptique peuvent aider.

Le laser krypton ou argon

S’agissant d’une DMLA à forme exsudative, le traitement va consister à éliminer les néovaisseaux au moyen du laser argon ou krypton. L’avantage avec ces techniques est qu’elles permettent de préserver l’acuité visuelle du sujet et de replacer une rétine maculaire décollée. Il faut néanmoins prévoir plusieurs séances assorties de contrôles par angiographie.

La Photothérapie

Dans le cas où le laser argon va avoir du mal à accéder aux néovaisseaux, la photothérapie est aussi une solution efficace. Le praticien injecte alors un colorant (Visudyne) à l’intérieur des néovaisseaux avant leur occlusion par le laser.

Les traitements anti-VEGF

Il s’agit d’une technique récente contre la DMLA consistant à inhiber la formation des néovaisseaux à l’aide d’injection intravitréennes. Peu compliquée, cette technique est à renouveler régulièrement pour une constance du résultat.

L’amblyopie

Elle touche notamment les jeunes enfants et se manifeste par la présence d’un oeil paresseux. L’enfant présente un strabisme et son cerveau ne va plus solliciter l’oeil faible au point d’ignorer complètement les signaux qu’il émet. Pour éviter d’altérer la vision de l’oeil faible, le traitement est à amorcer dès la manifestation du trouble (avant 2 ans). Au-delà des 6 ans de l’enfant, il se peut que le dysfonctionnement soit irrémédiable.

Opération des yeux atteints de l’amblyopie

Les solutions avant chirurgie

On peut traiter l’amblyopie en stimulant l’oeil paresseux au moyen d’un cache-oeil au niveau de l’oeil sain. Cette stimulation peut aussi se faire à travers des exercices orthoptiques. En obligeant l’autre oeil à se concentrer sur les objets, on parvient à améliorer son habileté. Si le cache-oeil indispose l’enfant, l’atropine ophtalmique (médicament pour dilater les pupilles) s’avère aussi intéressante. On peut récupérer l’oeil atteint avec des lunettes ou lentilles cornéennes.

L’intervention chirurgicale

Sinon, il existe une solution plus radicale : l’intervention chirurgicale. Elle consiste à réaligner les muscles oculaires en vue de remettre le globe oculaire en place, dans le bon axe. Contre le strabisme, s’il est précoce, on peut, à l’aide de la toxine botulique, immobiliser les muscles hyperactifs pour les aider à se réguler naturellement. En cas de strabisme convergent, l’opération chirurgicale des yeux permet d’éliminer la déviation de l’oeil atteint et donne des résultats esthétiques probants.

La cataracte

Elle se traduit par une opacification du cristallin. L’examen régulier de l’oeil trouve ici tout son intérêt dans la mesure où la cataracte n’est détectable qu’à son stade avancée. Effectivement, elle passe souvent inaperçue et évolue lentement, sans douleur. La seule solution pour traiter la cataracte est la voie chirurgicale sous anesthésie locale. Il s’agit de la phacoémulsification.

L’opération des yeux atteints de cataracte

En principe, le chirurgien ne va jamais opérer les deux yeux conjointement. Pour ce qui est de la technique, elle consiste à inciser très légèrement la cornée. Le praticien utilise ensuite un phacoémulsificateur pour décomposer l’opacité du cristallin à travers un ultrason avant de l’aspirer.

Après, il va insérer le cristallin artificiel dans la capsule cristallinienne. C’est ce qu’on appelle l’implant intra-oculaire. En l’occurrence, il peut traiter dans la même foulée d’autres défauts visuels tels la myopie, la presbytie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme.

L’opération permet à nouveau à la lentille de faire passer la lumière. Entre le pré et le post-opératoire, le patient constatera une différence très notable.

Les éventuelles complications

A cause des cellules opaques détruites mais n’ayant pas été enlevées de la capsule, une cataracte secondaire peut survenir après une opération des yeux suite à une cataracte. Elle se traite en ambulatoire, au laser. Un décollement de la rétine, une œdème maculaire ou de la cornée, un déplacement de l’implant peuvent aussi se produire. Cependant, il s’agit là de cas rarissimes.

Le glaucome

Une dégradation d’un nerf optique suite à une pression intraoculaire importante est à l’origine d’un glaucome. Les fibres nerveuses subissent des dommages, entraînant une perte graduelle de la vision. Un flux sanguin trop important est aussi susceptible d’endommager les cellules du nerf optique. Le glaucome est une maladie dégénérative héréditaire, se manifestant généralement en fin de vie. A défaut d’un traitement approprié, le glaucome entraîne une perte de la vision irréversible.

Traitement et opération des yeux atteints de glaucome

Il existe trois solutions possibles pour limiter les effets du glaucome. Il s’agit de gouttes oculaires, des comprimés, la chirurgie au laser et la chirurgie conventionnelle. Toutes ces méthodes visent à abaisser la tension intraoculaire. Même si le glaucome ne se guérit pas, on peut en limiter les effets et la diminution de l’acuité visuelle.

L’opération des yeux atteints de glaucome avec la chirurgie au laser

La chirurgie au laser est incontournable en ophtalmologie. S’agissant d’un glaucome à angle ouvert, les praticiens vont recourir à la trabéculoplastie. Elle permet d’abaisser la tension intraoculaire à près de 80%. L’écoulement de l’humeur aqueuse est provoquée par l’action du laser sur la moitié du contour de l’angle camérulaire. Il va brûler le tissu du trabéculum à près d’une cinquantaine de points. La cicatrisation aura pour effet d’étirer les parties adjacentes.

Néanmoins, le patient devra poursuivre ses gouttes oculaires car les résultats ne seront visibles qu’après plusieurs semaines. Malheureusement, ces derniers sont encore aussi limités. Souvent, cette chirurgie au laser ne sert qu’à repousser une opération conventionnelle.

Traitement du glaucome par chirurgie conventionnelle

Il s’agit dans la plupart des cas de la trabéculectomie. Elle permet de restaurer l’acuité visuelle du patient, même si cela peut prendre longtemps. Plus efficace et plus sûre que les traitements précédents, cette technique consiste à réaliser un volet dans la sclérotique. En s’écoulant librement dans la conjonctive, l’humeur aqueuse permet de relâcher nettement la pression intraoculaire.

Néanmoins, cette opération présente aussi des risques d’effets secondaires. Il s’agit entre autre de problèmes liés à la cornée ou une infection. Au pire des cas, une cataracte peut se former chez certains patients, 5 ans après l’opération. D’autre part, quand la nouvelle ouverture se referme durant la cicatrisation, le bon résultat ainsi obtenu est remis en question.